Praslin

Du 11 au 17 septembre

 

 

 

38km2

 

 

Jeudi 11 septembre - Ocean Blue Bay

 

La traversée s’est bien déroulée. En revanche, la location de voiture, non. Effectivement, ma réservation sur internet n’avait pas fonctionné et j’arrive à Praslin sans voiture. Lîle a une superficie de 20km2, donc ce n’est pas un drame mais j’étais heureuse de conduire à nouveau et d’aller au bon me semble sans contrainte.. 

 

En sortant du ferry, je vois des personnes alignées qui tiennent des pancartes.  Je suis soulagée et en même temps un peu méfiante car je n’ai jamais loué de voiture de cette façon… Pendant la traversée, j’avais regardé si je trouvais une voiture à boîte automatique de disponible car j’ai un permis boîte automatique. Chaque plateforme avait la même réponse : aucun véhicule disponible à Praslin.

 

Finalement j’entre en contact avec la dame qui tient la pancarte « Cosmic Car Hire ». Fara me dirige vers une petite voiture bleue garée sur le parking de l’embarcadère. Je conclus la location avec elle et je monte dans la voiture… La ceinture de sécurité est entortillée et la vitre côté passage est inutilisable… Plus tard, je m’apercevrais que les warning ne fonctionnent pas et qu’un essuie-glace sur deux est efficace… Bon. Fara m’a laissé son numéro en cas de problème… Je crois que je vais en faire bon usage assez vite.

 

Sur ces entrefaits, j’arrive à Ocean Blue Bay qui domine Anse Possession vers 13h. Je suis loin du luxe du Hilton Labriz mais je suis heureuse de trouver ici un petit nid qui me rappelle ma maison. Petra m’accueille chez elle et je m’installe avec plaisir, savourant la vue sur la baie… J’ai de l’espace avec le ciel, la forêt tropicale et l’Ocean Indien qui se déploient à l’horizon. Je suis bien. Je suis arrivée.

 

Depuis le début de mon périple, c’est la première fois que je me sens en vacances. Je crois que les cocons successifs de la Villa Cachée à Mahé et du Hilton à Silhouette agissent. Dans l’une, j’avais trouvé la chaleur d’une famille, dans l’autre, le bien-être et le calme. Les tensions accumulées ces derniers mois semblent se dissoudre doucement… Je respire !

 

 

Anse Boudin

 

Après avoir déjeuné, je parcours la côte nord est de Praslin jusqu’à la nuit tombée. Il me tardait de prendre la route pour photographier ces plages époustouflantes sous ce soleil radieux ! C’est parti…

 

 

Anse Lazio

 

Anse Lazio est la plage des touristes européens et, en particulier, des français. D’une manière générale, Praslin est très fréquentée par mes compatriotes. Anse Lazio est bordée d’hôtels qui s’harmonisent avec le paysage et un bar à la décoration tropicale accueille les vacanciers à l’entrée de la plage. Il règne ici une douce ambiance de détente, naturelle et simple. J’aime !

 

 

Grand Anse

 

 

Anse Possession

 

Anse Possession se situe juste en bas de l’Ocean Blue Bay où je loge. Deux adolescents jouent au foot sur la plage pendant que le crépuscule dore les eaux calmes… Une merveille de douceur et d’harmonie !

 

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Anse Volbert

 

Anse Volbert est une longue plage au sable fin et immaculé qui caresse la plante de mes pieds… Sublime ! 

 

 

Food truck and supermarket

 

Après avoir sillonné la plage de l’Anse Volbert, je fais un tour dans la rue touristique. Le reggae coule doucement des hauts-parleurs  pendant que les seychellois se mêlent aux touristes. Le créole se parle plus que l’anglais et la tranquillité de Praslin se love dans la nuit. 

 

Je tombe sous le charme authentique de Praslin aux plages sauvages et à la lenteur africaine. Je croise un grand nombre de rasta qui me rappellent mes rêves de liberté quand j’avais vingt ans. À cette époque, leur mode de vie évoquait pour moi Bob Marley, bien sûr, mais aussi un affranchissement des règles et obligations sociales. Une vie sans argent et libre… Aujourd'hui, je me demande si c’est vraiment cela être rasta ?…

 

Au passage, je note que quasiment tous les supermarchés, qui pour nous ont la taille d’épiceries, sont tenues par des Hindous. Ils sont calmes au milieu de l’énergie vibrante de la population noire et de la valse des touristes européens. Rien ne semblent les perturber… Ils servent chaque client avec la même tempérance. Dans ces supermarchés, on trouve de tout mais en petite quantité et à des prix élevés pour les seychellois. Par exemple, j’avais besoin de deux grandes bouteilles d’eau pour la semaine… Et il y en avait deux… Pas plus !

 

Ici, les sacs en plastiques sont remplacés par des sacs en tissus biodégradables pour éviter de polluer l’Océan Indien. D’ailleurs, chaque touriste paie une taxe pour l’environnement par nuitée. Certains disent que le bénéfice de cette taxe finit dans la poche des dirigeants… Cela dit, d’autres comme le chauffeur de taxi qui m’a conduite de Bel Ombre Jetty à Cat Coco Jetty apprécie la politique du président actuel et, notamment, son ouverture aux investissements étrangers, principalement issus du Qatar et des Émirats. Certains d’entre eux ont été utilisé pour l’amélioration du réseau routier… À Mahé, conduire est dangereux tant les routes sont étroites, sinueuses et, de surcroît, en mauvais état. À Praslin, elles sont globalement plus larges et mieux entretenues.

 

Vendredi 12 septembre - Baie Sainte-Anne Road

 

À 9h, me voilà sur la route en direction du sud de Praslin. Je croise une succession de petites plages que je photographie si je peux me garer. La plupart d’entre elles sont sauvages et désertes… Quel bonheur ! 

 

 

Anse Georgette

 

Pour accéder à Anse Georgette, il faut se garer à environ 2 km, devant l’entrée du complexe hôtelier Constance Lemuria… Deux jeunes filles que j’avais prise en auto-stop m’avaient expliqué qu’il fallait marcher… Mais pas pendant plus de 20 minutes ! À quelques mètres de l’arrivée, un monsieur qui partait de la plage, me lance en souriant : « You made it ! ». On peut le dire, en effet ! Je l’ai fait, le chemin !

 

J’arrive en sueur, comme la plupart des touristes, et je n’ai qu’une envie… Me jeter à l’eau ! Mais, à l’entrée de la plage se trouve une pancarte indiquant très clairement les dangers des courants marins que l’on trouve ici et la présence de requins ! Anse Georgette est une zone de reproduction pour eux… Bon. Je commence par prendre quelques photos. Peu à peu, je suis séduite par les couleurs et les contrastes… Je tente une baignade. Je suis entourée par des personnes et je ne m’éloigne pas du bord. Soudain, alors que je sortais, une vague de plus d’un mètre me prend dans son rouleau. Complètement retournée, je me retrouve sur la plage !  Après avoir repris mes esprits, je décide de faire une sieste sur ma serviette pour me remettre de mes émotions et de ne plus la quitter…

 

La plage est bordée de maisons de vacances et d’arbres sous lesquels s’abritent les baigneurs. Je somnole en me laissant bercer par les conversations alentours qui sont majoritairement en français ! J’entends un papa qui explique à sa petite fille qu’elle ne peut pas aller dans l’eau à cause des courants marins mais qu’elle peut continuer de jouer ici… La petite est un peu déçue mais elle reprend son sceau et sa pelle pour poursuivre une construction de sable avec son papa… Je m’endors le sourire aux lèvres avec la tendresse des souvenirs de vacances d’enfance…

 

 

Le drapeau des Seychelles

 

Le drapeau des Seychelles flotte au milieu de la plage d’Anse Georgette. Je trouve qu’il est harmonie avec la paysage, ce que je n’avais jamais remarqué pour un symbole national. Il est composé des couleurs bleu, jaune, rouge, blanc et vert, disposées en cinq bandes obliques partant du coin inférieur de la drisse. Ces couleurs symbolisent respectivement : le bleu pour le ciel et la mer, le jaune pour le soleil, le rouge pour le peuple et le travail pour l'unité, le blanc pour la justice sociale et l'harmonie, et le vert pour la terre et l'environnement naturel.

 

 

Samedi 13 septembre - Vallée de Mai

 

La Vallée de Mai se situe au Centre de l’ïle de Praslin. Il s’agit d’une forêt primaire de palmiers classée au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1983. Elle est restée intacte pendant des millions d’années. Ainsi, elle représente un aperçu unique des forêts qui couvraient autrefois la planète, ce qui lui a valu d’être qualifiée de « Jardin d’Eden ». La Vallée de Mai abrite des espèces endémiques telles que le Coco de Mer et le Perroquet Noir. Elle est actuellement un laboratoire vivant de l’évolution biologique.

 

Je choisis une visite guidée car je suis curieuse de découvrir la Vallée de Mai de façon plus approfondie. Tony, notre guide, nous explique que les Cocos de Mer peuvent vivre jusqu’à deux cents ans et culminer à plus de 35 mètres de hauteur. Pour que ce palmier donne naissance à une graine, il faut une mâle et une femelle. Le Coco de Mer produit la plus grosse graine et le pus gros fruit du monde, pouvant mesurer jusqu’à 50 cm et peser plus de 20kg. Autant éviter de se trouver sous l’arbre lorsque son fruit tombe !

 

Après la visite guidée, j’emprunte la chemin du sud et je me retrouve seule au milieu de cette forêt tropicale qu’aucun humain n’avait foulé avant le XVIIème siècle… Je suis impressionnée ! En m’éloignant de groupes de touristes, j’entends les gigantesques feuilles de palmiers qui s’agitent dans le vent et les pépiement de centaines d’oiseaux… Et le silence ! Je respire. Les arbres s’élancent vers le ciel mais leurs frondaisons ne rejoignent pas. Si bien que le vent circule et que je peux voir des bouts de ciel… Quelle beauté ! Quelle grâce ! Merci, précieuse forêt de m’accueillir avec autant de douceur…

 

 

Anse Volbert, one more time…

 

Après avoir passé près de trois heures dans la Vallée de Mai, j’ai hâte de me baigner pour me rafraîchir ! Je m’arrête à Anse Volbert où j’avais contempler le coucher du soleil le soir de mon arrivée à Praslin. 

 

J’avais aimé l’ambiance typique du village qui long la plage. Ici, les touristes se mêlent aux seychellois. Des groupes de rastas « chillent » à l’ombre des arbres en écoutant du reggae. Je ne sais pas ce qu’ils font de leurs journées et de leurs nuits car il me semble que certains sont là pendant de longues heures…

 

En arrivant sur la plage, j’ai très soif et je rêve d’un jus de fruit exotique… Heureusement, Coconut Paradise est là ! Allongée sur une chaise longue, je savoure un mélange d’ananas, goyave, papaye, banane et mangue en contemplant l’Océan Indien qui se pare de vert cristallin… C’est bon et c’est beau !

 

Cette plage est étonnamment calme et je me sens complètement en vacances. Après quelques brasses, je m’endors le sourire aux lèvres…

 

 

Dimanche 14 septembre - Excursion en bateau

 

Ah ! Je suis heureuse de pouvoir reprendre le fil de mon récit de voyage ! À Praslin, nous avons des coupures d’électricité et d’eau fréquentes, dont la durée est indéterminée. L’île est victime de la sècheresse et, d’après, certains habitants d’une mauvaise gestion politique. En effet, un des ouvriers qui travaille avec le propriétaire de l’Ocean Blue Bay à la construction de sa nouvelle maison, me disait qu’il existe de nombreuses rivières qui coulent vers la mer. Selon lui, cette eau pourrait être utilisée si elle était recueillie dans des réserves. Il a exprimé son mécontentement envers les gouvernements successifs qui assurent qu’ils vont remédier à ce problème d’eau et qui ne le font pas. Le président actuel veut désaliner l’eau de l’océan, ce qui coûte très cher. Pour le jeune homme, c’est un moyen pour les dirigeants de demander de l’argent aux gens et de le mettre dans leurs poches… À plusieurs reprises, j’ai entendu les seychellois accuser les politiciens de détourner de l’argent.

 

Quoiqu’il en soit, j’ai enfin pu synchroniser mes photos de mon IPhone à mon IPad pour poursuivre avec une excursion sur les îles Curieuse et Saint-Pierre, en passant par une halte snorkeling à La Réserve. Vers 9h30, nous accostons sur Curieuse qui se situe en face d’Anse Volbert. Tout d’abord, nous découvrons les tortues…

 

 

La mangrove

 

Puis, nous nous engageons sur un trail bordé par une magnifique mangrove. Je découvre ce type de paysage que je ne connaissais pas. Cela me rappelle un peu les bayous de Louisiane… Sans les alligators !… Et avec beaucoup moins d’eau. J’aime ces arbres dont les racines forment des entrelacs surprenants ! Ce sont des œuvres d’art !

 

 

Ensemble, on va plus loin…

 

Notre petit groupe constitué d’un couple d’italiens, Mario et Louisa et d’allemands, Astrid et Andréas chemine tranquillement au milieu de cette nature aride, dès que nous sortons de la mangrove. Il fait très chaud et les crêtes pierreuses des montagnes ont un air de Nouveau-Mexique ! 

 

Cette étonnante variation de paysage presque désertique et tropical m’étonne ! Sur l’île Curieuse, je sens très nettement le manque d’eau, ce qui n’était pas le cas à Mahé qui est régulièrement arrosée par les pluies portées par les nuages qui s’accrochent aux sommets de ses montagnes. 

 

 

 

La plage !

 

Heureusement, sur une île, nous finissons toujours par tomber sur une plage ! Je me jette à l’eau avant de déguster de délicieuses grillades avec mes sympathiques amis d’excursion !

 

Chacun parle un anglais approximatif et la joie est de mise ! Nous sommes ravis de ce mélange européen et nous savourons le bonheur d’être en paix ! En effet, au cours des discussions, nous nous souvenons que cela n’a pas toujours été le cas par le passé. Les guerres ont souvent fait rage entre nos ancêtres… Mais, aujourd’hui, nous avons le privilège de partager un repas et d’apprécier la portion d’Europe que nous représentons !

 

 


Saint -Pierre

 

Après avoir fait du snorkeling au-dessus de la barrière de corail qui encercle La Réserve, nous faisons le tour de Saint-Pierre en bateau. Nous découvrons ainsi quelques petits îles alentours. C’est sublime !

 

 

Lundi 15 septembre - Glacis Noir

 

Ce matin, je débute le trail qui mène jusqu’au sommet de glacis à 9h pour éviter la grosse chaleur de midi. Au départ, un large chemin de terre battue accueille le marcheur. Le temps est splendide et je me réjouis à l’avance des jeux de lumière que les rayons du soleil glisseront sur les feuilles de la forêt tropicale ! L’objectif est d’atteindre le sommet qui offre une vue panoramique sur l’Océan Indien. 

 

Soudain, le large chemin cesse… Il est remplacé par une montée abrupte et pierreuse… Je veux voir ce sommet, alors, j’accroche bien mon sac à dos et je grimpe ! Ce dénivelé ne dure pas longtemps mais il est intense ! D’autant que je ne suis pas toujours très adroite et que j’ai tendance à glisser ou à tomber… Je progresse donc lentement et sûrement, ravie de me retrouver à nouveau au coeur de cette forêt endémique protégée pendant des siècles de la présence humaine… À chaque fois, cette pensée m’émeut. L’odeur de cette forêt me touche… Elle sent le bois de coco humide et le grand large ! C’est fabuleux…

 

 

 

L’Océan Indien !

 

J'arrive au sommet suivie de près par un jeune couple qui est beaucoup plus rapide que moi. Nous sommes tous les trois en sueur et essoufflés lorsque nous posons nos sacs à dos sur la table en bois qui agrémente le belvédère.

 

Des panneaux indiquent tous les dangers que l’on peut encourir en montant sur le mirador qui permet d’avoir une vue plus intéressante. Le jeune homme se tâte et je lui dis que s’il monte, je le suis ! Nous voilà partis !

 

Sur le plus haut plateau de cette tourelle en fer, nous voyons la baie de Praslin à 360°. C’est parfait ! Il faut se contorsionner pour arriver là et emprunter des échelles peu commodes mais la structure semble tenir ! Et il n’y a pas de guêpes… En effet, les panneaux mettaient en garde contre la présence de nids de guêpes pendant la mousson… Nous sommes à la saison sèche, rien à craindre.

 

 

 

Le Café des Arts

 

Après la visite de Glacis Noir, j’ai très chaud ! Je rêve d’une baignade et d’un jus de coco sur la plage. Je retourne à Anse Volbert que je n’ai pas fini d’explorer. Cette fois, je marche jusqu’à l’extrémité est. Ici, la plupart des plages sont petites et sauvages. Anse Volbert est bordée d’hôtels sur cette partie que je découvre aujourd’hui mais pas de l’autre côté. Elle n’est pas que touristique et les seychellois sont aussi présents.

 

Rafraîchie par quelques brasses dans l’océan qui forme le long de la plage une immense piscine turquoise, je m’assois au Café des Arts dont le nom inscrit sur un panneau avait attiré mon attention. Le cadre est parfait ! Un Fresh Coconut avec vue sur l’océan ! C’est beau ! Dieu que c’est beau !

 

À 17h, j’ai rendez-vous avec Oriane pour une séance de yoga sunset. J’ai hâte de découvrir ce qu’elle propose dans ce cadre magnifique…

 

 

Mardi 16 septembre - Yoga Sunrise !

 

La séance de yoga sur la plage de l’Anse Volbert hier soir était fabuleuse ! Pour conclure l’heure passée ensemble, Oriane a proposé un temps de relaxation. À ce moment-là, il s’est passé quelque chose de bouleversant. J’étais allongée, les yeux fermés, à l’écoute de la voix d’Oriane. Les huiles essentielles qu’elle avait déposé sur de petites fleurs d’argile autour de mon tapis diffusaient une odeur envoûtante. En particulier, le bigaradier.

 

J’étais détendue et heureuse, lorsque je me suis vue marchant sur un vaste chemin inondé de lumière. J’allais d’un pas serein, tenant un enfant par la main, une petite fille qui resemble à celle que j’avais été. Soudain, Dieu est apparu, immense et lumineux. Naturellement, j’ai déposé l’enfant dans ses bras et lui ai dis : «  Je te la confie, avec toi, je suis sûre qu’elle sera en sécurité… Il n’y a qu’avec toi qu’elle puisse être en sécurité… ». Puis, j’ai vu une barrière derrière laquelle se trouvait un jardin magnifique où voletaient des papillons blancs après lesquels courait une petite fille. Elle riait aux éclats tant elle était heureuse ! Je contemplais son bonheur en me disant qu’elle était à sa place dans ce jardin… Et qu’une petite fille est faite pour courir après les papillons dans un jardin merveilleux. J’ai pensé que je n’avais plus besoin de mon enfant intérieur et que je pouvais désormais poursuivre seule mon chemin d’adulte. Que c’est ma place d’adulte. Je me suis vue marchant d’un pas serein sur un vaste chemin de lumière. Dieu est apparu une seconde fois et j’ai grimpé dans ses bras en pensant qu’il est le seul à pouvoir me protéger, qu’il est le seul avec qui j’ai envie d’être. Je me suis blottie tout contre son immense coeur chaud et nous nous sommes envolés au-dessus de la terre. 

 

J’ai ressenti le besoin de partager cette vision avec Oriane, tant elle avait été puissante et libératrice. Au cours de mon séjour aux Seychelles, j’ai éprouvé la nécessité de me « débarrasser » de quelque chose mais j’ignorais de quoi. J’ai réfléchi à ce dont il pouvait s’agir puis, je me suis dit que la réponse viendrait en temps voulu… Et elle est venue pendant cette séance de yoga matinale sur la plage. J’avais l’impression que tous mes chakras, tous les pores de ma peau, chacune de mes cellules étaient ouverts ! Je pouvais enfin m’alléger d’un poids trop longtemps porté…

 

Merci mille fois, Oriane, d’avoir favoriser ce processus de naissance de la femme ancienne en m’ayant offert un vaste espace pour y déposer la femme ancienne. Je pense que le vent du large qui a effleuré ma peau pendant la session y est pour quelque chose… Ce vent, était le murmure de l’Esprit Saint.

 

 

Magic clouds !

 

Après le yoga, je reste sur la plage et admire le mouvement des nuages dans le ciel. Je vois des formes que je m’amuse à prendre en photo… 

 

 

 

 

La Galerie Passerose

 

À plusieurs reprises, je suis passée devant un panneau sur la plage de l’Anse Volbert indiquant la Galerie Passerose. Je trouvais formidable d’avoir eu l’idée d’ouvrir une galerie d’art sur la plage ! Aujourd’hui, j’ai le temps de découvrir les oeuvres exposées dans ce lieu.

 

Je discute un peu avec la propriétaire qui me dit qu’elle va bientôt ouvrir deux guest house dans le charmant jardin qui borde la galerie.

 

Après avoir apprécié les peintures des artistes locaux, je m’assois un instant sur la terrasse pour contempler ce jardin d’où j’entends l’Océan Indien… Je suis certaine que les personnes qui séjourneront ici seront ravies par cet environnement !

 

 

The last sunset in Praslin…

 

Demain, je prends le ferry à 9h pour rejoindre La Digue, dernière étape de mon voyage. Dans l’après-midi, j’ai bouclé mes bagages ce qui me permet de profiter pleinement du coucher du soleil sur ma très chère Anse Volbert qui se trouve sur la Côte d’Or, la bien nommée…

 

Bye lovely beach…